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Page:Gaume - L'europe en 1848, 1848.djvu/34

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que les deux lois fondamentales des sociétés chrétiennes sont la charité et la liberté ; qu’elle sache bien que le christianisme qui les a promulguées est seul capable de les faire accomplir ; qu’elle sache bien que l’action vivante du christianisme c’est l’Église catholique seule ; qu’elle ait donc le courage de se dire et de se montrer franchement républicaine, c’est-à-dire franchement catholique, voulant sans restriction et sans arrière-pensée le règne plein et entier de l’Église.

Ce seul acte de sa part en manifestant l’intention bien arrêtée de rasseoir la société sur ses véritables bases, rassurera une foule d’esprits qu’alarment et les souvenirs de 93, et les traditions du faux libéralisme, et les prétentions menaçantes de l’émeute, et les systèmes subversifs des modernes utopistes. Qu’elle n’oublie pas que Napoléon fit plus pour ranimer la confiance et affermir son règne, par le concordat, que par toutes ses victoires.

Tel est le sens dans lequel l’Assemblée doit marcher, le but suprême auquel elle doit tendre dans le détail comme dans l’ensemble de ses travaux ; et ce but, nous le disons en vérité, il est plus que temps qu’elle le proclame.


XXI.

Suite.

Il ne faut pas se le dissimuler, cette manifestation ne produira pas demain tous ses résultats. En attendant il est du devoir de l’Assemblée de prendre des