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Page:Gautier - Fusains et eaux-fortes.djvu/175

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FUSAINS ET EAUX-FORTES.

me semble, choisir entre les travaux que chacun d’eux a exécutés pendant l’année scolaire et nous en adresser une manière d’échantillon, de façon à ce que nous ne fussions pas obligés de croire, sur parole, qu’ils emploient leur temps le plus utilement possible ; il y a, à l’endroit de l’utilité de l’école de Rome, assez d’incrédules, pour qu’on prit la peine de justifier par ce moyen de la convenance incessamment soutenable de cette institution.

M. Flandrin, déjà connu par quelques ouvrages remarquables, occupe dans cette exposition la plus grande place. Le public s’arrête avec intérêt devant une figure d’étude de cet artiste ; elle est d’un bon faire et d’un dessin distingué ; le modelé en est ferme et bien étudié ; la couleur, qui ne parait jamais devoir être le grand mérite de M. Ftandrin, est la partie la plus faibie de cette peinture, qui est une expression assez vraie des résultats qu’on peut attendre de l’impulsion que doit donner aux études le directeur actuel de t’écote de Rome. M. Flandrin a, en outre, envoyé une grisaille d’après un groupe de l'École d'Athènes de Raphaël, et une esquisse agréablement composée, dont le sujet est les Bergers de Virgile.

M. Jourdy a produit une figure de Faune bacchant, sujet qui parait être de tradition dans les travaux des pensionnaires. La couleur de cette figure, qui aurait pu prêter à une palette puissante l’occasion