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L’ORIENT.

du bougno se composait d’une construction en bois à un seul étage, comme toutes les constructions riches ou pauvres du Japon, formant un carré long fermé par un corps de logis principal du côté de la ville, et ouvert sur un large espace vide clos de bambous, du côté de la campagne.

Une sorte de véranda ombrageait un escalier conduisant à plusieurs portes qui donnent accès aux appartements intérieurs. Selon l’étiquette japonaise, le maître de la maison, pour recevoir ses hôtes, se tenait au sommet de ce perron, un peu en arrière de ses officiers.

La salle du festin était garnie, sur deux côtés, de divans en bois, très-bas, un peu inclinés et couverts de nattes d’une finesse et d’un brillant extraordinaires. Au fond de la salle régnaient des divans un peu plus élevés ; de petites tables en laque noire, de quelques centimètres de hauteur, sans autre ornement que leur poli, étaient placées devant chaque convive. Après les salutations d’usage, qui consistent à plier le buste sur les ge-