Aller au contenu

Page:Gautier - Richard Wagner et son œuvre poétique, 1882.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182
parsifal

bienfaisante, lui dit-il avec une douceur divine, tu pleures ! — Vois, le pré sourit.

Et il la baise sur le front.

Le son lugubre des cloches dans le lointain annonce les funérailles de Titurel. Comme au premier acte la contrée se transforme graduellement : bientôt on aperçoit dans des galeries de longues files de chevaliers en deuil, escortant le cercueil de Titurel, enfin le temple reparaît et les chevaliers qui portent le Graal et la litière où Amfortas est étendu rencontrent le cortège funèbre.

— Qui donc enferme le cercueil que vous portez douloureusement ? disent-ils, tandis que nous escortons la châsse qui abrite le Graal.

— Ce cercueil enferme le saint héros à qui Dieu lui-même se confia. Nous conduisons Titurel.

— Qui l’a abattu, lui que Dieu même protégea ?

— Lorsqu’il ne vit plus le Graal, ce fut le fardeau meurtrier de l’âge qui l’abattit.