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Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 4.djvu/22

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le gardien. — C’est qu’il est parti, messieurs.

second étranger. — Voyez-vous ? J’en étais sûr. Ma montre va bien.

premier étranger. — Allons ! demain je serai plus exact, (Ils s’éloignent.)

SCÈNE II.
deux bourgeois, lisant le journal..

premier bourgeois, à part. — « Le pape est mort. » Diable !

second bourgeois, à part. — « Sa Sainteté est mieux. » J’en suis ravi.

premier bourgeois. — « L’auteur de l’assassinat qui a jeté la consternation dans Pézénas tout entier vient de payer sa dette à la société…… »

Tiens ! comment cela ? Tant mieux !

second bourgeois. — « Crime commis à Pézénas. — L’assassin vient de mettre le comble à ses forfaits…… »

Que peut-il avoir fait de mieux que de tuer un père de famille qui faisait honnêtement le commerce des laines ?

premier bourgeois. — « Traqué dans le marécage où il avait cherché un refuge, il a été, après une courte lutte, percé de part en part par le brigadier de la gendarmerie… »

Voilà un beau coup de sabre !

second bourgeois. — « Traqué dans les marécages qui avoisinent Pézénas, le misérable, après une courte lutte, a percé d’outre en outre le brigadier de la gendarmerie. Ce malheureux laisse une femme et cinq enfants sans ressource… »