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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/119

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matin et me dit : « Mademoiselle Constance, je vous aime de tout mon cœur et je veux vous le prouver. J’ai une proposition à vous faire ; écoutez-moi : il faut songer à vous établir. Un parti convenable se présente, je crois qu’il ne vous déplaît pas, et je ne doute point que vous ne soyez très-heureuse. Je ne vous ferai point attendre le nom de celui qui vous recherche, c’est Arthur. » J’éprouvais une si grande surprise que je ne savais que répondre, et je croyais rêver.

Madame d’Ablancourt attendait avec bonté que je lui fisse ma réponse ; je ne répondais pas. Elle ajouta : « Le mariage effraie toujours une jeune personne, je ne vous presse point ; j’ai fait la demande, dit-elle en riant, vous répondrez un de ces jours. —