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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/17

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me crus séparée du monde entier ; mes forces m’abandonnèrent, et je tombai évanouie.

Mon oncle, sans me regarder, sortit le cœur plein de rage, et me laissa seule avec madame Duperay. Surprise de tout ce qu’elle apprenait, touchée de mon état, elle appela madame Blanchard, et toutes deux me mirent sur mon lit où je restai long-temps sans donner aucun signe de vie. Enfin je rouvris les yeux, et ne voyant près de moi qu’Henriette : « Que devient Léon ? lui demandai-je, où est-il ? » Elle ne savait que répondre. « Par pitié, chère Henriette, dites-moi si Léon est parti. — Je n’en sais rien, je ne vous ai pas quittée un instant. — Venez, madame Blanchard ; apprenez-moi si