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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/172

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fait, que je venais de quitter une personne considérable qui, sans doute était ma parente. J’envoyai chercher madame Duclos ; elle était en voyage depuis un mois, et je la regrettai vivement.

J’écrivis à mon frère le jour suivant, et, cinq jours après ma lettre, je le vis entrer dans ma chambre. Je ne l’avais point vu depuis son mariage : avec quel plaisir je me jetai dans ses bras ! combien nous jouîmes du bonheur de pleurer ensemble ! Ô douces affections de la nature ! vous versez un baume salutaire sur les plaies du cœur, et votre aimable instinct ne se trompe jamais ! Je craignais que mon oncle ne me repoussât de chez lui ; mon frère devina mon inquiétude, et me rassura : « Mais je ne vous apporte