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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/207

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sa belle-fille. Ces mots faisaient impression sur la jeune personne ; Léon seul ne s’en apercevait pas. Mais ses soins, sa politesse, étaient du meilleur goût et trompaient tout le monde.

Un jour madame d’Ablancourt seule chez elle, en tête à tête avec son fils, lui vantait la beauté de lady Sarah ; Léon lui dit avec gaieté : « Ma mère vous serez satisfaite ; je veux décidément me marier : mon choix est fait. Ah ! ah ! puis-je le connaître ? — Certainement : c’est votre secrétaire intime. — Ô ciel ! s’écria madame d’Ablancourt se croyant toujours trahie. — J’ai relu ses lettres ce matin ; je n’ai rien lu de plus séduisant, de plus gracieux. Il y a quelque chose de plus fort ; je ne sais comment vous le confier. » Madame d’Ablancourt ne savait que penser.