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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/74

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Mon cher oncle,

L’action que je fais m’est inspirée par le désespoir. Je fuis un homme que je ne puis rendre heureux, et j’ai perdu celui que j’aurais préféré à tout !

Ah ! pourquoi le sort de ma tante n’a-t-il pu vous attendrir en ma faveur ? Vous m’avez traitée avec plus de rigueur qu’elle ne le fut. On la priva de celui qu’elle avait choisi, mais on ne la força point à en épouser un qu’elle n’aimait pas, et elle put vous regretter sans crime.

Je vous afflige, mais vous l’avez voulu.

Puissiez-vous rendre toute votre tendresse à mon frère, moins coupable que moi !