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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/91

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je veux gagner votre confiance et non vous arracher votre secret ; » et elle se leva pour passer dans sa chambre. Je fus sur le point de me précipiter à ses genoux et de lui dire : « Ah ? madame ! vous venez de nommer votre fils ! » mais la crainte et la honte me retinrent, et la conversation n’alla pas plus loin.

Le dessin était mon occupation favorite madame d’Ablancourt me surprit un jour dessinant une petite figure d’après un tableau estimé. Cette copie, assez exacte, lui fit naître une envie qu’elle voulut exécuter au bout de quelques jours. Étant seule avec moi dans sa chambre, elle me dit tout à coup un matin : « Mademoiselle Constance, ouvrez mon secrétaire et donnez-moi une petite boîte qui est dans ce tiroir ». J’obéis ; elle