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Page:Genlis - Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques, tome 2, 1804.djvu/447

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duisit à quelque distance, au pied d’un arbre. Elle revint à elle, et aussitôt elle retourna avec la baronne sur le bord du précipice ; elle y vit avec attendrissement le chevalier qui caressoit Rosette. Il s’agissoit de remonter, chose infiniment plus difficile que de descendre. Le chevalier tenant Rosette, fit plusieurs tentatives infructueuses qui ne servirent qu’à le fatiguer. Il prit le parti de crier qu’il avoit absolument besoin d’une corde, et comme on n’étoit pas très-loin du petit couvent de religieux situé sur la plate-forme de la montagne, madame de Nelfort et la baronne s’acheminèrent de ce côté, en appelant du secours de toutes leurs forces. Leurs cris répétés par les échos de la montagne, furent enfin entendus. Deux religieux accoururent : on leur demanda des cordes, et au bout de quelques minutes, ils revinrent en apporter. On parvint à tirer le chevalier du précipice : il en sortit, en tenant sur son sein la petite chienne, et se mettant à genoux sur le bord, il déposa Rosette aux pieds de sa maîtresse. La baronne et ma-