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Page:Georges Eekhoud - Escal-Vigor.djvu/233

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ESCAL-VIGOR

Dykgrave ; il renonçait aussi aux présidences des confréries et des sociétés d’agrément ; il se désintéressait de la vie collective. Plus de largesses, plus de fêtes. Il n’en fallut pas plus pour lui faire perdre les deux tiers de sa popularité.

Claudie s’était réconciliée avec les deux sœurs de son père, à l’insu de celui-ci. Autorisées, instiguées par leur nièce, elles forcèrent leur frère à mettre les pouces : « Tu rompras avec le maître de l’Escal-Vigor, ou tu nous feras déshériter ta chère Claudie ! »

Govaertz se serait peut-être rebiffé, mais il n’avait pas le droit de compromettre l’avenir de ses enfants. Claudie vint à la rescousse et déclara ne plus vouloir devenir comtesse. En outre, elle attaqua son père par la vanité. Depuis que le comte était revenu au pays, lui, Michel Govaertz, ne comptait plus pour rien. Il n’était plus bourgmestre que de nom.

Govaertz finit par se jeter dans les bras du dominé.

Ce fut un événement lorsque le père et la fille rentrèrent à l’église.

Le pasteur tonna avec plus de virulence que jamais contre le châtelain et sa concubine. Durant