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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/104

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versité de ces opérations, a reçu différents noms.

Cette ébauche de nos connaissances nous montre l’origine de la plupart des idées qui ont été reproduites depuis. La littérature a conservé les fictions qui furent regardées autrefois comme des réalités ; les sciences physiques ont recueilli les observations que ces fictions expliquaient ; la philosophie y a puisé ses systèmes, et les religions y ont pris les éléments de leurs croyances.

Sans nous astreindre à aucun ordre historique, suivons la marche de l’esprit humain.

Les observations se sont multipliées. La régularité des mouvements célestes et la constance des phénomènes sublunaires ont décelé des lois immuables. Les volontés d’une multitude de personnes n’ont pas ce caractère. Un seul homme peut avoir des volontés relatives à des objets différents ; et, s’il était chargé de diriger à la fois plusieurs genres d’actions, il établirait un ordre constant qui le dispenserait d’une attention de détail. À cet égard, l’état de société présente des exemples. L’homme a dit alors : « Un seul être a voulu l’univers et il le gouverne ; ses volontés sont immuables ».