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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/133

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la renaissance des lettres, on étudia leurs écrits. Leur littérature offrait des modèles ; elle obtint à juste titre l’admiration universelle. Tons leurs ouvrages furent également recherchés. On adopta leurs idées, et la controverse ne roula plus que sur les diverses manières de les interpréter. Si quelquefois on essaya des explications nouvelles, ce fut toujours, à leur exemple, en s’efforçant de ployer les faits à des explications vagues et hasardées.

Jusque-là, on avait toujours cherché les causes des phénomènes. On commença alors à les considérer en eux-mêmes. Au lieu du pourquoi, on voulut savoir le comment de chaque chose. Une foule d’observateurs laborieux examinèrent la nature des faits. Ils renoncèrent courageusement pour eux-mêmes à la satisfaction de les expliquer, dans l’espérance de léguer à leurs successeurs une masse de connaissances positives, dont la liaison se dévoilerait nécessairement dans un temps plus éloigné. Alors, et seulement alors, on commença à connaître la nature. Auparavant, l’homme l’avait imaginée ; il la vit pour la première fois.

On tenta de mesurer tout ce qui est mesu-