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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/137

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ses des relations purement fantastiques. Et si, dans l’état actuel de nos connaissances, on demandait au géomètre combien de fois la théorie des probabilités veut que des conjectures ainsi formées soient réalisées, il rencontrerait bien certainement la très petite fraction qui représente les succès obtenus pendant les siècles qui ont précédé l’époque où les observations précises ont remplacé les assertions dénuées de preuves.

À l’égard de l’objection que l’on veut, contre l’absolutisme des nécessités logiques, tirer de démentis donnés par les faits à des conséquences déduites d’un principe certain, nous avons dit comment l’imperfection des langues introduisait inopinément des idées étrangères au sujet ; en sorte qu’on ne pouvait être sûr ni de l’avoir fait entrer tout entier, ni de ne lui avoir adjoint aucun autre objet, dans la définition qui sert de fondement aux raisonnements.

Cette explication est aujourd’hui pleinement justifiée par les théories mathématiques, et l’absolutisme des nécessités logiques semble ne pouvoir plus être révoqué en doute.

Par une suite d’efforts, concentrés cependant