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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/177

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des questions qui lui sont encore inconnues. Cependant arrive une époque où chaque chose recouvre à ses yeux son importance véritable. Il distingue alors des liaisons et des ressemblances où il n’avait d’abord aperçu que des divisions et des différences. L’esprit humain touche à une période semblable. Bientôt le tableau des sciences, des lettres et des beaux-arts présentera à l’observateur une symétrie méthodique, qui lui permettra d’embrasser d’un seul coup d’œil l’œuvre de l’esprit humain. L’analogie, qui a produit autrefois pour les sciences des systèmes hasardés, et pour les lettres des allégories ingénieuses ou des comparaisons pleines de grâce, prendra une force nouvelle. Elle ne s’arrêtera plus à la superficie des choses, pour y chercher les ressemblances visibles au premier coup d’œil ; elle pénétrera dans leur nature, et le type du vrai offrira, dans les sujets les plus divers, le caractère général de toutes connaissances certaines.

Nous avons traité plus haut de la révolution qui s’est opérée dans la manière dont on envisage les sciences physiques. Nous avons dit comment les méthodes géométriques ont étendu leur empire, en portant la certitude dans des régions