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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/206

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Lorsque les connaissances sont un amas d’erreurs et de vérités, indistinctement mêlées ; lorsqu’une longue ignorance et beaucoup de siècles leur ont laissé jeter des racines profondes, la séparation en est difficile. L’ancienneté ne prouve rien ; le respect, la croyance de plusieurs âges ne sont que des préjugés ; le doute est d’un sage, et si le sage veut avoir une opinion, le doute le conduit à l’examen.

L’imagination règne la première ; les arts qu’elle crée et qu’elle rend agréables, la poésie, l’éloquence, enchantent et fixent les esprits. Il faut que le prestige se dissipe avant de voir naître le goût des vérités solides ; les sciences exactes sont les dernières cultivées.

Une des plus belles entreprises de l’esprit hu-