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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/242

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petit que soit le temps de la transmission, la vitesse du corps peut être si grande qu’il puisse s’y soustraire du moins en partie. Il en résulte une modification dans le mouvement. Laplace a choisi la vitesse de la lumière pour terme de comparaison, et il a vu qu’il fallait supposer à la propagation de la gravité une vitesse huit millions de fois plus grande. Telle serait donc la puissance des moyens de la nature pour transporter dans ses vastes domaines les effets des causes. Avec quelle variété et quelle étonnante différence, elle a donné aux différents êtres la faculté de se mouvoir !

Les vérités que nous avons exposées, les conjectures par lesquelles on a quelquefois essayé de réunir celles de ces vérités qui semblent séparées, ou de trouver des causes à des apparences singulières, à des phénomènes isolés, forment un tableau de l’univers. Univers immense où une infinité de soleils ont chacun leur empire particulier, et dont notre grand système ne fait qu’une très petite partie. Le soleil est-il dans un repos absolu ? C’est