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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/30

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limites. Longtemps, la théologie d’abord, puis la métaphysique, voilèrent de leurs expédients chimériques les véritables conditions de la recherche ; et il faut arriver à Bacon et à Galilée pour rencontrer les bases réelles de la conception scientifique de la production et de la transmission des vibrations sonores, conception qui exigeait la connaissance préalable des propriétés mécaniques de l’atmosphère.

« L’air, écrit Diderot dans ses Principes d’acoustique, est le véhicule du son. Si vous pincez une corde d’instrument, vous y remarquerez un mouvement qui la fait aller et venir avec vitesse, au delà et en deçà de son état de repos ; et ce mouvement sera d’autant plus sensible que la corde sera plus grosse. — En vertu des vibrations du corps sonore, l’air environnant en prend et exerce de semblables sur les particules les plus voisines ; celles-ci sur d’autres qui lui sont contiguës, et ainsi de suite, avec cette différence seule que l’action des particules les unes sur les autres est d’autant plus grande que la distance au corps sonore est plus petite ».

Voilà le phénomène. Il faut ajouter que l’agi-