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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/321

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XXII

JOSEPH FOURIER À SOPHIE GERMAIN



Jeudi matin (1er juin 1820)[1].
Mademoiselle,

Monsieur Legendre a bien voulu m’engager de votre part à prendre connaissance d’un Mémoire sur les propriétés des surfaces élastiques. J’ai lu fort attentivement cet écrit, et j’y ai trouvé de nouvelles preuves de l’importance et du succès de vos recherches sur cette question difficile. Je me propose d’avoir l’honneur de me rendre chez vous après-demain samedi à huit heures et demie du soir, et de vous rendre compte de mes réflexions sur l’objet de ce Mémoire. Cette heure m’a été indiquée comme vous étant la plus commode. Si vous préfériez une autre

  1. Cette lettre ne porte pas la date de l’année ; mais nous présumons qu’elle a été écrite en 1820 : en premier lieu, le ler juin de cette année est un jeudi ; et en second lieu, S. Germain nous apprend elle-même dans la préface de ses Recherches sur la théorie des surfaces élastiques, qu’avant de publier ce Mémoire, elle demanda des conseils à Fourier.