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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/328

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Je ne puis douter maintenant que le vœu du plus grand nombre de mes collègues soit de me choisir, et celui de mes concurrents qui se flatte le plus est dans une grande erreur. Mais il a recours à tant d’artifices qu’il y aurait de l’imprudence à ne pas le redouter.

M. Desfontaines[1] m’a dit que M. Legendre s’était entretenu avec lui de cette élection et que, sans disconvenir de l’intérêt qu’il prenait à M. D***[2], il l’avait assuré que dans tous les cas possibles il me donnerait son suffrage. M. Desfontaines en paraît convaincu. Je ne doute pas, Mademoiselle, que votre démarche et, pemettez-moi de le dire, votre éloquence ne l’aient touché. Un suffrage que je vous devrai a encore plus de prix à mes yeux. Celui de M. de Jussieu[3] est très honorable par lui-même, et je ne doute pas que vous ne l’ayez déterminé.

L’élection n’aura lieu qu’au commencement de novembre. Je suis surpris qu’à cette époque

  1. René-Louiche Desfontaines, botaniste, né à Tremblay (Ille-et-Vilaine), en 1752, mort à Paris en 1833.
  2. Probablement F.-P. Ch. baron Dupin, mathématicien, né à Varzy (Nièvre) en 1784, mort à Paris le 20 juin 1873.
  3. Ant.-Laurent de Jussieu, botaniste, né à Lyon en 1748, mort à Paris en 1836.