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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/369

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du développement intellectuel de l’humanité[1] »

Une telle consécration doit suffire pour reconnaître l’importance de la publication si heureusement accomplie par M. H. Stupuy, et, disons-le tout d’abord, il y avait un grand mérite à offrir dignement au grand public, la lecture d’une œuvre si profonde et si variée ; cet égard, on ne saurait discuter le plein succès de l’Étude de M. H. Stupuy, aussi nous ne croyons pas devoir la mieux caractériser, qu’en y reconnaissant l’empreinte des caractères communs à toutes les œuvres élevées de l’esprit, caractères déterminés par Sophie Germain, l’ordre, la proportion, la simplicité.

Ceux qui liront l’Étude de M. H. Stupuy, liront nécessairement Sophie Germain, mais ici, à défaut du texte, nous devons au lecteur quelques développements que M. H. Stupuy a évités, pour ne pas troubler l’harmonie de son travail.

Le discours de Sophie Germain se divise en deux parties dans la première, inductive et abstraite, elle énonce une loi et la précise par deux exemples caractéristiques, empruntés à la poésie et à la science. Dans la seconde partie, surtout déductive et enrichie d’un grand nombre de documents, elle poursuit la démonstration de ses principes à travers les âges et dans toutes les œuvres de l’esprit humain.

  1. Philosophie positive, 1re édit., t. 2, p. 604.