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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/387

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truction métaphysique de Hegel, on sait qu’à sa base, ou si l’on préfère, à son point de départ, se trouve I’être, non tel être, mais l’être général et indéterminé, la notion de l’être. Dans cette notion si simple, se trouve le germe d’une contradiction, c’est le non-être. Il faut être métaphysicien pour pouvoir démontrer que cet être, qui est à la fois et qui n’est pas, devient ; et comment le devenir est la conciliation des deux termes qui semblaient s’exclure.

Toute cette conception de l’être, de ses conditions et de ses lois, malgré toute la clarté de Sophie Germain, a, comme le dit avec raison M. Pierre Laffitte, un parfum de métaphysique allemande et surtout hégélienne ».

Sophie Germain qui connaissait bien la philosophie de Kant, devait connaître aussi celle de Hegel ; peut-être même avait-elle été en relation personnelle avec celui-ci lors de son voyage à Paris, en 1827. Cette hypothèse n’a rien que de plausible : Hegel ayant été beaucoup fêté dans le monde académique, où fréquentait Sophie Germain[1] ».

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  1. Revue occidentale (1er novembre 1890).