Aller au contenu

Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/403

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

thématiques sous le couvert d’un élève de l’École polytechnique. Ils ont été analysés récemment par M. Bertrand, dans le Journal des Savants.

Cette lettre de Gauss offre un très grand intérêt, non seulement par les questions les plus élevées de l’analyse des résidus cubiques et des résidus bicarrés, et la mention des travaux astronomiques auxquels Gauss se livrait depuis cinq ans, mais surtout au point de vue historique des relations qu’il croyait entretenir depuis six ans avec un élève de l’École polytechnique.

« Votre lettre du 20 février, dit-il, mais qui ne m’est parvenue que le 12 mars, a été pour moi la source d’autant de plaisir que de surprise ». — « Comment vous décrire mon admiration et mon étonnement en voyant se métamorphoser mon correspondant estimé, M. Leblanc, en cet illustre personnage, qui donne un exemple aussi brillant de ce que j’aurais peine de croire ? » — « Les Notes savantes, dont toutes vos lettres sont si richement remplies, m’ont donné mille plaisirs ».

La lettre, fort étendue, se termine ainsi :

« Continuez, Mademoiselle, de me favoriser de votre amitié et de votre correspondance, qui font mon orgueil, et soyez persuadée que je suis et serai toujours avec la plus haute estime,

« Votre plus sincère admirateur,

« Ch.-Fr. Gauss. »