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Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/152

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le savez, la rive gauche du Danube et de la Save.

J’ai dissimulé jusqu’à présent, et je n’ai voulu ni vous demander, ni faire couper les têtes de ceux qui ont débarqué il y a trois jours de mon côté, près de la Zigeuner-Insel ; mais que ceci vous serve d’avertissement, et à vos Turcs aussi.

Si vous voulez reprendre les armes, je mériterai votre estime ; si vous les laissez reposer y je vous donnerai des preuves d’amitié ; l’un ou l’autre dépend de votre réponse : je l’attends avec l’impatience d’un soldat et la franchise d’un voisin.

Voici ma seconde lettre.

J’ai été si étonné, Osman Bacha, de vos espèces de menaces, dont vous ne sentez pas la valeur, que j’ai relu deux fois votre lettre.

Regardez par votre fenêtre, vous verrez ma réponse. Ma flottille s’approche, et mon armée, ennuyée de ce ridicule demi-armistice, vous prie de venir démolir ma redoute de Semlin.

Votre premier coup de canon décidera de ma résolution et de votre sort. Je ne le provoque pas, car ma sublime cour ne veut pas que je commence ; mais je l’attends et je le désire.