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Page:Gervaise de Latouche - Histoire de Dom Bougre, Portier des Chartreux,1922.djvu/147

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J’en avais jusqu’alors donné les marques les plus vigoureuses à madame Dinville, mais il semblait que son courage s’accrût avec ma résistance, et elle s’aperçut bientôt que je ne me battais plus qu’en retraite. Elle m’excitait, elle m’animait à lui porter de nouveaux coups ; elle s’y présentait, et contribuait par ses caresses à me procurer une nouvelle victoire.

Je recommençais à la regarder avec langueur ; je retrouvais du plaisir à lui baiser la gorge ; je lui grattais le con avec plus de vitesse, je soupirais. Elle s’aperçut de l’heureuse disposition où ses caresses m’avaient mis.

— Ah ! le fripon ! me dit-elle en me baisant les yeux ; tu bandes : qu’il est dur, ton cher vit ! qu’il est gros ! qu’il est long ! Coquin ! tu feras fortune avec un vit comme celui-là, eh bien ! veux-tu recommencer, dis ?

Je ne lui répondis qu’en la pressant amoureusement de se renverser.

— Attends donc, reprit-elle, attends, mon ami, je veux te faire goûter un plaisir nouveau, je veux te foutre à mon tour : couche-toi comme je l’étais tout à l’heure.

Je me couchai aussitôt sur le dos ; elle monta sur moi, me prit elle-même le vit, me le plaça et se mit à pousser. Je ne remuais pas, je lui laissais tout faire, et je n’avais d’autre fatigue que celle de recevoir le plaisir qu’elle me donnait. Je la contemplais de temps en temps ; elle interrompit son ouvrage pour m’accabler de baisers. Ses tétons cédaient avec de petites secousses au mouvement de son corps et venaient se reposer sur ma bouche où je les suçais. Une sensation voluptueuse m’avertit de l’approche du grand plaisir. Je joignis mes élancements à ceux de ma fouteuse ; je déchargeai,