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Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/114

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vai que plus malheureux. J’aurais voulu rendre mes yeux participants des plaisirs de ma main ; je la retirai, et je me mis à ma place pour examiner de nouveau le visage de ma dormeuse. Il n’était point altéré ; le sommeil semblait avoir versé sur elle ses pavots les plus assoupissants. J’entrevoyais cependant un œil dont le clignotement m’inquiétait. Je m’en défiais, et si dans l’instant il se fût fermé, peut-être me serais-je contenté de ce que j’avais fait ; mais l’immobilité de cet œil suspect me rendit la confiance. Je retournai à mon poste inférieur, et commençai à lever doucement le jupon. Elle fit un mouvement, je la crus réveillée. Je me retirai précipitamment, et, le cœur saisi de frayeur, je me remis à ma place sans oser la regarder ; mais cette contrainte ne fut pas longue ; mes yeux retournèrent sur elle ; je reconnus avec plaisir que le mouvement qu’elle avait fait ne venait pas de son réveil, et je remerciai la fortune de mon heureuse situation. Ses jambes étaient décroisées, son genou droit élevé, et le jupon tombé sur son ventre, et je vis ses cuisses, ses jambes, sa motte, son con ! Ce spectacle me charma. Un bas, proprement tiré, noué, sur le genou, avec une jarretière feu et argent, une jambe faite au tour, un petit pied mignon, une mule, la plus jolie du monde, des cuisses, ah ! des cuisses dont la blancheur éblouissait, rondes, douces, fermes, un con d’un rouge de carmin entouré de petits poils plus noirs que le