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Page:Ghil - La Tradition de poésie scientifique, 1920.djvu/27

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aux sens et au cerveau la palpitation de la Vie en sa pluralité, mais en même temps le vertige harmonieux de son unité, de son Unité qui se sent et se sait ! Le savoir humain continuement présent en la conscience du poète, ainsi se dénonce l’unique représentation du monde dont il veut être la Pensée, coordinatrice et rythmique.

Ainsi, le grand « leit-motiv » de la Poésie-scientifique, étant le rapport de l’Humain au Cosmos, elle comprend donc, et en volonté résultante, le concept philosophique et métaphysique… Elle a nécessité pour son Œuvre, de la cosmologie et de la paléontologie et leurs dépendances, de l’ethnologie et de l’histoire des cultes, etc. Elle développe en même temps une méditation sur l’Étique, et ose sa logique vaticination sur les destins des peuples, et suppute l’équilibre des soleils. Elle veut être des sciences la Philosophie, et du monde une émue Métaphysique…


Hâtons-nous de parler de l’émotion qui émane de la « Poésie-scientifique ».