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Page:Ghil - La Tradition de poésie scientifique, 1920.djvu/83

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à ce genre ! Je ne croupirais pas dans la poésie personnelle. »… Pour nous persuader de la grandeur de pensée de ce poète qui eut en lui de la détresse sacrée, et pour le trouver ainsi qu’en contradiction avec sa désespérance, rappelons donc des poèmes comme le « Zénith », superbe évocation de la volonté pensante « allant conquérir un chiffre, seulement », de l’éternel problème, — comme la « Grande Ourse », « l’Idéal », où la méditation intense tient en sublimité exacte et pure quelque vérité de science, et, tel le sonnet « Sur la Tour », semble l’exhausser en une vide éternité !…


L’on ne peut comprendre que Strada, ce dur exemple d’une vie murée en son puissant travail, non seulement du public, mais de la plupart des lettrés et des poètes, soit ignoré, et qu’il ait été nécessaire de quelques extraits de son Œuvre produits admirativement en une Anthologie récente, pour inscrire son nom dans l’histoire de la Poésie[1].

  1. Anthologie de G. Walch. Poètes Français contemporains.