Aller au contenu

Page:Ghil - La Tradition de poésie scientifique, 1920.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 93 —

des Natures, et de l’Émotion humaine. Non point érudition morte, ni amertume d’aucune réponse de l’Absolu à l’inquiétude des hommes, mais, en les Rites et sous les Symboles, — don de vie et de danse sacrée redonné aux Vérités naturelles et d’expérience qui sont en eux encloses, primordialement constructives de la pensée unitive du monde, demeurant en puissance.

En dernier lieu, parmi les Lois et les Rites nouveaux, elle apportera sa Synthèse, — la sanction où nous avons trouvé que s’avère l’unité pathétique du plus-de-volonté d’être, de l’Humain, opérant le plus-d’être conscient de l’Universel :

« Ma pensée est le monde en émoi de soi-même. »…


Ainsi, toutes parties se rapportant au total qu’elles énumèrent et renouent, la Poésie reprend son sens sacré et son pouvoir religieux. Et ainsi, — et il en devait être ainsi, — en départ des seules données Évolutionnistes, repoussant toutes Révélations, tous spiritualismes extérieurs à la Matière,