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Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/111

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Arrière, fruits, joyaux, qu’ici laissent gésir
Mes superbes dédains, ailés vers cette flamme !
Mais hélas ! Idéal ! Mais hélas ! ô mon âme !
À peine atteint, s’éteint mon lumineux désir.

Plus de jardin gemmal, rien qu’une âpre broussaille,
Des ronces, des chardons, des herbages fangeux
Et des roseaux puants, mous et marécageux
Où, luisants de poisons, maint reptile tressaille.

Plus de souterrain d’or ; mais, grouillant de honteux
Insectes, une cave ignoble et vénéneuse,
— Symbole désolant, image douloureuse
Du désastre éternel de nos plus nobles vœux.