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Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/170

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NARCISSE



Dans la chambre moelleuse, et peluche et plume,
Où rêve une blancheur d’hermine et de cygne,
Où mainte opale luit comme un œil qui cligne,
Où dans l’ouate maint diamant s’allume,

Au parfum vierge et fort des jacinthes blanches
Et des narcisses fiers mourant dans les vases,
Près du lit orphelin de chairs et d’extases,
Dont la nacre appelait la nacre des hanches,
 
Devant la glace haute et sans autre cadre
Que les torrents glacés des rideaux de soie,
— Tel un bassin limpide où nul flot n’ondoie
Mais qu’un jeu de reflets verts et roses madre, —