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Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/181

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C’est là qu’aux soirs maudits appelé par l’enfer,
Je vais, dans la terreur des tortueux abîmes,
Abreuver de mon sang et nourrir de ma chair
L’épouvantable monstre enfanté par mes crimes.

Le corps squammeux entr’ouvre au fond de sa prison
Une âpre gueule rouge où mille dards phalliques
Mêlent hideusement leur bave et leur poison ;
Des yeux saignants il pleut des larmes faméliques.

Et tu n’es point venu de l’azur chaste et clair,
Ô purificateur des cavernes profondes,
Jeune homme éblouissant, lumière faite chair,
Beau saint Georges, tueur des chimères immondes !