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Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/57

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Ô souterrains peuplés de froides pierreries,
Veillant comme des yeux sur des couteaux sanglants
Qui mêlent l’effroyable appareil des tueries
À l’or luxurieux des vieillards pantelants,

— J’aime tous tes amours, je rêve tous tes songes ;
Ma mémoire s’emplit de ton passé secret ;
J’apprends d’autres péchés rongés d’autres mensonges
Et je parcours ta vie ainsi qu’un lazaret.

Enfin, sortant de toi, dans ma seule existence
Je rentre, exténué, pâle et tremblant encor,
Mais le cerveau chargé d’une riche science,
Comme un vaisseau qui porte une cargaison d’or.