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Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/94

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Nus ou vêtus un peu de flottantes ceintures,
Les uns suivent des yeux de rouges papillons ;
Nus ou vêtus un peu de flottantes ceintures,
Quelques-uns, agitant d’odorantes verdures,
Éparpillent dans l’air leurs légers tourbillons.

Des vierges, tendrement l’une à l’autre enlacées,
Rencontrent en chantant sous les bosquets fleuris
Des vierges tendrement l’une à l’autre enlacées,
Et le vol des chansons suit le vol des pensées
Sous le vol gazouilleur des oiseaux favoris.

Là, des adolescents dans la fraîcheur des ondes
Baignent en souriant leur sereine beauté.
Là, des adolescents dans la fraîcheur des ondes
Caressent du regard leurs chairs roses et blondes
Et leur visage ami dans les eaux reflété.

D’autres, autour d’un frère aîné, qui les adore,
— Ô curiosité charmante et noble espoir ! —
D’autres, autour d’un frère aîné, qui les adore,
De sa lèvre au sang pur, qu’un duvet léger dore,
Recueillent les fruits mûrs de son divin savoir.

Les plus doux, les plus fiers, les plus mélancoliques
Contemplent longuement le paysage aimé.