Aller au contenu

Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enfant, qui vint se jeter dans mes bras les yeux pleins de larmes, ému et frémissant, tout mouillé, comme un bon et brave chien de Terre-Neuve qu’il aurait dû naître. Mais cela ne suffisait point.

La nuit se passa, pour moi, sans sommeil ; et, le lendemain matin, j’avais mon plan : voir Piétri.

Le préfet de police régnait alors ; il était chef suprême, dominant l’empereur, absolu, formidable, terrifiant. Mais, comme le boulet qui devait tuer Napoléon, le personnage qui m’intimidera, dans la défense de mon honneur, n’est pas encore fondu.

A onze heures du matin, un samedi peut-être, en fin de compte, le jour où l’Éclipse, sous presse, attendait mon arrivée pour imprimer, je m’en fus à la Préfecture, dans un