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Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/188

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plus sots dangers, lui fut bien utile, au début, en se doublant d’opiniâtreté.

Ses commencements avaient été durs.

Il racontait parfois des épisodes.

Celui-ci entre autres : dans sa bouche naïve, avec le parler traînard et chanteur de Franche-Comté, le récit devenait grand. J’essaierai d’en retrouver les mots ; mais il faudrait les gestes et l’accent du bonhomme.

— Un matin que j’étais encore couchais, — c’est Courbet qui parle, — que j’étais encore couchais, j’entends ma porte s’ouvrir, et qui est-ce que je vois entrais ? C’était mon père ; il arrivait de chais nous avec son bâton.

— Eh bien ! donc, qu’il s’écrie, qu’est-ce que tu fais là, encore couchais ? Toujours à dormir, donc ?

— Bon ! qu’est-ce que vous me fichais ?