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Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/261

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Pour t’imposer ces devoirs-là, quand t’as pas encore les yeux ouverts, qu’est-ce qu’elle te fourre en retour, la société ?

Rien du tout. Débrouille-toi et casque ! Ah ! si t’es le fils d’un proprio, chouette ! ça va bien ; t’as qu’à te laisser aller : tu peux être crétin de naissance, te croiser les pattes, biturer le Cliquot, te boucher la gueule avec des truffes et te ramollir la colonne avec les filles. C’est ton droit ; t’as le sac ; ton père te l’a laissé, qui l’avait peut-être bien hérité aussi. Y a comme ça des bandes de fainéants qui se pondent les uns les autres pendant des siècles, et qui n’ont pas autre chose à faire que de s’empiffrer du sac qu’a volé le premier de la bande.

Car il y a ça d’esbrouffant, qu’on te fait avaler comme un miel, depuis le commencement des commencements, que les morts, avant de crever, ont le droit de disposer à