Aller au contenu

Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


X

MERVEILLE


Eh bien, oui, cela était ainsi ; cette affreuse canne était semblable à l’anneau de Gigès, au rameau d’or de Robert le Diable : elle rendait invisible.

Cela ne se peut pas, dira-t-on.

Et n’a-t-on pas dit cela de toute chose ?

Toute invention n’a-t-elle pas été niée à sa naissance ? tout problème fraîchement résolu n’est-il pas mensonge jusqu’au jour où il passe à l’état de vulgarité ?

L’industrie, de nos jours, enfante des merveilles, fait des miracles ! Relisez, je vous prie, les Mille et une Nuits, et vous verrez que les chimères les plus flatteuses, les prodiges jadis inventés pour séduire l’imagination, sont réalisés, popularisés de nos jours, sans que même