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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/141

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sa sévérité, le fut encore plus dans son indulgence.

— En effet, dit-elle, je suis allée moi-même chercher Amédée dans la salle à manger, et je puis dire que je n’ai pas vu la canne de monsieur entre ses mains.

— N’importe, cherchons, s’écria Tancrède dans la plus vive inquiétude.

On se précipita dans la salle à manger, on chercha derrière les buffets, rien ; — près du poêle, rien ! — Enfin quelqu’un s’écria :

— La voilà, je l’ai trouvée derrière la porte.

Tancrède s’approcha tout joyeux :

— Tenez, lui dit la tante.

Et la tante lui présente une canne.

Ô douleur ! ce n’est pas la sienne, ce n’est pas la canne de M. de Balzac.

C’est une grosse canne à parapluie. L’affreux enfant s’approche, il examine la canne, et, niais comme un voleur, il s’écrie :

— Tiens, c’est drôle, c’est pas celle-là avec quoi j’ai joué, je l’avais pourtant mise là ; on l’a changée.