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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/155

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Le commissaire arrive.

— Où sont-ils ?

Plus de combattants.

— Vous m’aviez dit que deux hommes se battaient ! je ne les vois pas, dit M. le commissaire.

— Ah ! je les entends, reprend la servante ; ils sont sans doute dans l’autre rue.

Ô mystère ! on entend des injures épouvantables, on ne voit personne ; personne que des témoins hébétés qui regardent sans rien comprendre.

Enfin les deux ennemis, épuisés de fureur, lachent la canne tous deux en même temps — et viennent tomber aux pieds de M. le commissaire, que leur chute fait reculer d’un pas. La canne est tombée avec eux.

M. le commissaire d’un air très-majestueux la ramasse. Comme il a besoin de toute son éloquence et qu’il parle plus facilement de la main droite, il prend la canne de la main gauche.

Plus de commissaire !

Éclipse totale d’un commissaire de police !