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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/199

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Plein d’ivresse et d’inquiétude,
En écoutant grandir ta voix,
Je repense à ta solitude,
À ton enfance au fond des bois.

Pleure ton fils, ô ma vallée !
Il saura ce que vaut trop tard
Une heure à ton ombre écoulée,
Un rêve qu’on berce à l’écart.

Le vol de la brise éphémère,
Au bruit de l’onde un pur sommeil,
Et ces voix de sœur et de mère,
Qui nous appelaient au réveil !…


XIX

UNE MUSE


Il y avait dans le salon de madame de D*** une jeune personne que Tancrède avait remarquée, d’abord parce qu’elle était fort jolie, ensuite parce que l’extrême simplicité de sa toilette faisait contraste avec le luxe élégant des femmes qui l’entouraient.