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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/221

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Clarisse jeta un cri ; mais déjà la canne était revenue dans la main gauche, et Tancrède avait disparu.

— Qu’est-ce que tu as donc, ma fille ?

— Rien, maman, dit la jeune fille toute tremblante.

— Mais, tu es pâle…

— Il m’a semblé que je voyais encore…

— Qui ?

— Ce jeune homme.

— Tu as des visions aujourd’hui, te voilà comme lorsque tu étais petite ; tu nous parlais toujours d’apparitions, de religieuses qui venaient s’asseoir auprès de ton lit. Tu es encore la même : tout à l’heure tu disais qu’on avait bu ton lait, et c’est toi qui l’as bu, et maintenant tu vois des jeunes gens dans ma chambre !

Et madame Blandais leva les yeux au ciel en souriant.

— Eh bien ! soit, reprit Clarisse gaiement, moi aussi j’ai des… Comment dit-on cela ?

— Des visions, des apparitions.

— Non, ce n’est pas là le mot à la mode, il