Aller au contenu

Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

geais mes cheveux devant la glace… tu vas te moquer de moi.

— Eh bien ?

— J’ai vu mon beau jeune homme !…

— Dans la glace ?…

— Oui ; je me suis retournée tout de suite, croyant qu’il était derrière moi ; mais il n’y avait personne, et pourtant je crois bien avoir entendu rire.

— Allons, dit madame Blandais, voilà maintenant que tu veux l’entendre ; autrefois tu te contentais de le voir.

Clarisse raconta cette apparition à sa mère ; mais en voici une autre qu’elle ne raconta pas.

Tancrède avait reçu une lettre de M. de Balzac, qui annonçait son prochain retour à Paris. Le moment de rendre la canne était venu, il fallait se hâter de profiter de sa puissance.

Un matin que Tancrède était venu voir Clarisse, il l’avait trouvée tout en larmes ; c’était bien triste alors d’être invisible ; de voir pleurer la femme qu’on aime et de ne pouvoir lui demander ce qui l’afflige, de ne