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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/249

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Pendant l’entr’acte, cherchant à se calmer, elle voulut triompher de son émotion et fixer ses yeux sur lui à son tour, mais elle le vit quitter la place où il était et sortir de la salle.

Un instinct inexplicable l’avertit qu’il allait venir lui parler, et lorsqu’elle entendit la porte de la loge s’ouvrir, elle éprouva un battement de cœur violent.

Elle sentait que c’était lui !

C’était lui !

Clarisse n’osait le regarder ; elle tremblait.

— Pardon, Mesdames, dit-il en entrant dans la loge, madame de D*** n’est pas encore arrivée ?

— Non, monsieur, reprit madame Blandais, cela m’étonne.

— Peut-être ne viendra-t-elle pas, continua Tancrède de l’air le plus naturel. Je l’ai vue ce matin, elle a plusieurs personnes à dîner chez elle aujourd’hui, elle ne sera sans doute libre que fort tard.

Et Tancrède s’établit dans la loge comme