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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/251

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son visage l’arrêta, il comprit le sentiment de jalousie qui l’avait fait soudain pâlir ; et, pour détruire le fâcheux effet des éloges qu’il prodiguait à madame de D***, il ajouta :

— Malheureusement, nous allons bientôt la perdre, elle retourne en Italie dans huit jours.

Ces mots furent magiques ; les joues de Clarisse devinrent roses de plaisir, un sourire involontaire éclaira ses traits.

— C’est une mauvaise nouvelle que vous donnez à ma fille, dit madame Blandais, qui n’avait pas suivi ce drame muet ; madame de D*** est sa seule protectrice à Paris, son absence nous fera grand tort.

— Mademoiselle votre fille peut se passer de protectrice maintenant, dit Tancrède d’un ton que Clarisse seule devait comprendre.

Puis il ajouta pour madame Blandais :

— Son talent est déjà célèbre.

— N’importe, dit madame Blandais, je regrette madame de D***, il est bien malheureux pour nous qu’elle parte !