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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/33

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Tancrède s’éloigna.

— Ma femme sera contente, j’espère, pensa M. Poirceau ; elle tient tant à ce que ses danseurs aient bon air ! Le beau garçon ! Je gage que, dans tous les bals de Paris, on ne trouverait pas un plus beau jeune homme ! C’est sa mère, c’est tout à fait sa mère ! Ce garçon-là me plaît. Je suis content de l’avoir chez moi ; ce doit être un brave jeune homme ; et puis M. Nantua paraît en faire grand cas.

Ce disant, le directeur de la compagnie d’assurances contre l’incendie rentra dans son appartement.

Tancrède retourna chez lui, ravi, enchanté de l’accueil qu’il avait reçu.

— Ma foi, j’ai du bonheur ; tout le monde me veut du bien : voilà ce banquier qui me recommande, ce directeur de la compagnie d’assurances à primes contre l’incendie — c’est un peu long — qui me protège ; allons, je ferai mon chemin, il me plaît, ce vieux bonhomme ; il est franc, joyeux, il donne des bals : j’aime ça.