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Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/238

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Amphitryon. — Nous l’aurons dans neuf mois, seigneur. Je vous le jure.

Alcmène. — Et nous vous promettons de l’appeler Hercule, puisque vous aimez ce nom… Ce sera un petit garçon doux et sage.

Jupiter. — Oui, je le vois d’ici… Adieu donc, Alcmène, et n’affecte pas cet air contrit. Je te pardonne de m’avoir fait dans cette lutte toucher les épaules.

Alcmène. — Je voudrais être sûre que votre amitié me reste.

Jupiter. — Tu veux en être sûre ? Prononce donc une de ces phrases par lesquelles, selon nos conventions, tu devais réclamer mon concours ! Tu te rappelles : un enfant malade, un époux absent, et je réaliserai ton vœu. Je suis sûr, comme je te connais, que tu en as une toute prête.

Alcmène. — En effet, seigneur.