Aller au contenu

Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chose. Alors c’est l’aparté des apartés, le silence des silences ! Alors disparaissons, dieux et comparses, vers nos zéniths ou vers nos caves. Vous tous ici-bas, spectateurs, retirez-vous sans mot dire, en affectant la plus complète indifférence. Qu’une suprême fois, Alcmène et son mari apparaissent seuls dans un cercle de lumière, où mon bras ne figurera plus que comme un bras indicateur pour indiquer le sens du bonheur ; et sur ce couple, que l’adultère n’effleura et n’effleurera jamais, auquel ne sera jamais connue la saveur du baiser illégitime, pour enclore de velours cette clairière de fidélité, vous là-haut, rideaux de la nuit, retombez !

RIDEAU